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 Back From Cannes...

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sutter cane
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sutter cane


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MessageSujet: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyMar 5 Juin - 2:26

Critique 1/35 :

Zodiac
de David Fincher

Je n’arriverai décidément jamais à comprendre ceux qui parlent de mise en scène chez Fincher. En plus de représenter de manière on ne peut plus significative l’appauvrissement actuel du langage cinématographique (lié à la surestimation probante de tous les crétins venus du clip dont la culture cinéma se limite à MTV et à la Nintendo), Fincher se voit vouer un culte incompréhensible, l’érigeant comme Dieu quand il filme une corbeille à papier ou l’intérieur d’une lampe torche en images de synthèse. Il est d’ailleurs fort amusant de voir ainsi dans Zodiac ressurgir ces plans-séquences débiles et hors de prix dont la simplicité aura au moins le mérite de donner à quiconque l’impression d’être le plus grand analyste de l’Histoire. Prenant ouvertement son public pour un con, il devient cependant difficile de taxer Fincher d’hypocrite machiavélique tant le dernier opus de sa filmographie l’assoit définitivement comme un réalisateur simple d’esprit. Ce simplisme aura de quoi ravir enfin les amateurs de ridicule dans les blockbusters nanardisés. Ainsi, non content de pirater la trame de son film via l’erreur fatale de montrer les scènes de meurtres, il faut que celles-ci soient le plus ridicules possibles (mention spéciale pour celle de l’homme au sac en plastique sur la tête), tombant dans tous les clichés écoulés du genre (ne filmer que les mains ou le buste du tueur, renforcer au maximum l’empathie pour le couple…) et faisant se demander au final si tant de connerie Z dignes des meilleurs Direct To Video des 90’ ne cacheraient pas en fait une certaine entreprise de démystification du genre, orchestrée en secret par Fincher ? Et bien non. Car non content de pomper De Palma depuis plus de 10 ans déjà, Fincher n’en a visiblement toujours rien compris. Aurait-il tenter de faire son Black Dahlia ? Tout porte à la croire. Mais quand un tâcheron pompe mollement un film déjà pas très frais qui n’obtint le respect que par connaissance pointue de son auteur et de ses thèmes, et bien on sombre très bas. D’autant plus que M. Fincher a décidé de filmer « à la manière des années 70’ ». Je ne saurai que trop déconseiller aux amateurs de cette décennie glorieuse d’éviter cette bouse tant Fincher ne semble jamais en avoir vu. Alors que reste-t-il dans Zodiac ? Une récit de 2h40 pour un scénario de court-métrage (ou alors d’un extrêmement plus long), Fincher se perdant à tenter de condenser ce qui ne peut être que du temps, rassemblant du rien, le montant en trois parties, vidant l’intérêt et installant l’ennui plus vite que l’éclair. Il faut vraiment être mauvais pour plomber ainsi un tel sujet. Mais le déclaré prodige de la nouvelle génération y arrive haut la main une fois de plus. Et oui, on a pas un statut de demi-Dieu pour rien ici-bas…
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Cédrik
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Cédrik


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MessageSujet: Re: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyMar 5 Juin - 21:57

miam, ca donne envie Razz
vivement la suite des critiques (yavait des bons films dans le tas ?)
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sutter cane
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MessageSujet: Re: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyMer 6 Juin - 1:18

Cédrik a écrit:
(yavait des bons films dans le tas ?)

Putain oui !!!!

Mais bon, comme le dit le vieux proverbe chinois :
"Si tu veux parler de bon cinéma, crache toujours sur Fincher avant."


So, now...


Critique 2/35 :

Boulevard De La Mort : un film Grindhouse
de Quentin Tarantino

Après Fincher et son Supra-HD-HQ qui a coûté très cher et que même son directeur photo Harris Savides a trouvé assez inutile (source : Sonovision Digital Film), toutes les diverses projections numériques de Cannes (Sicko et les autres) et les innombrables copies neuves projetées « pour la première fois » par des projectionnistes cocaïnomanes particulièrement soigneux ; quelle n’étais pas la joie de voir, dès l’amorce du premier plan une copie dégueulasse, rayée, décadrée, délavée… Et quand le titre original est apparu sur l’écran, quelle ne fut l’émotion de voir, planté là de la manière la plus défigurante qui soit, ce titre français débile, écrit en gras blanc sur fond noir. Tarantino venait, une fois de plus, de ressuscité le cinéma ; et le bougre profite de ce film « mineur » pour tout simplement fournir le joyaux le plus jouissif de sa filmographie depuis Reservoir Dogs. Et ça, c’est pas peu dire. Malheureusement pour lui, Cannes est devenu un festival anti-américain et aussi anti-genre. Au-delà de son départ honteusement bredouille du festival, autant dire qu’il fut carrément caché, nié, effacé dès sa présentation. C’est vers Métro ou des magazines américains qu’il fallait se tourner pour avoir des fragments d’interviews ou de pensées, et vers des gazettes espagnoles pour avoir des affichettes dignes de ce nom. Le Film Français (visiblement acheté par les distributeurs d’Import/Export) et les autres préférant s’attarder sur quelques bouzes telles Le Scaphandre et le Papillon (sur qui je cracherai plus tard). Il faut dire que si Death Proof avait été considéré, ne serait-ce qu’aperçu ou qu’évoqué, son auteur serait repartit les mains pleines. Car non content de faire le meilleur film des années 70 depuis un bon paquet de temps (désolé de cette formulation téléphonée mais elle est pourtant parfaite), Tarantino s’étoffe et se montre définitivement roi d’à peu près tout ce qui peut se faire en matière de cinéma. Loin du catalogue qu’était Kill Bill (pourtant déjà extrêmement jouissif mais que Death Proof enterre littéralement -ce précédent opus étant ici réduit et détourné en panneau publicitaire et en sonnerie de portable), le traitement-hommage trouve enfin profondeur et aisance, notamment en s’affinant sur la forme et en se complaisant bien plus dans une inondation de dialogue dont la maîtrise laisse baba et dont la portée ne fait (enfin) de concession pour personne. Car ça y est, Tarantino tape plus fiévreusement. Et le cinéma récent en prend un coup. Les remakes-navets d’auto d’aujourd’hui finissent en bouillie et les teenages-movies ne sont plus que de la chère à pâté dont le digne modèle seventies ne fera qu’une bouchée. Enfin, c’est quand même Marie-Antoinette qui prend le plus cher… Mais la plus grande intelligence du film (décidément, on n’en finit pas) reste la division du film en deux parties. Là où le montage à tiroirs des premières œuvres n’était qu’élégance et mise en bouche, il trouve ici une explosion de sens et de saveur, entretenant un raisonnement didactique qui rebouste le film à mi-parcours, lui donnant déjà avant même ses scènes les plus impressionnantes une impression d’achèvement à la fois pour la filmographie de Tarantino, pour le cinéma de genre et pour le langage cinématographique dans son ensemble. Et non content de s’arrêter là, Tarantino anoblit enfin les grands inconnus du genre, cascadeurs et doubleurs, notamment en offrant à Zoé Bell son propre rôle mais au grand jour ; et par cette réplique aussi, sur laquelle je conclurait ce texte (qui n’est que miroir d’infime partie de l’amour que l’on peut ressentir face à cette œuvre mais qu’il faut bien que je finisse un jour) et qui donne à entendre tout ce qu’il n’y a jamais eu à comprendre au cinéma. Bonsoir.

« Rose McGowan: Fair enough. So what's your name, icy?
Kurt Russell: Stuntman Mike.
Rose McGowan: [pause] "Stuntman Mike's" your name?
Kurt Russell: You can ask anybody.
Rose McGowan: Hey Warren, who is this guy?
Quentin Tarantino: Stuntman Mike.
Rose McGowan: And who the hell is Stuntman Mike?
Quentin Tarantino: He's a stuntman. »
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sutter cane
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MessageSujet: Re: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyVen 8 Juin - 2:42

Critique 3/35 :

Le Scaphandre et le Papillon

de Julian Schnabel

Cela commençait pourtant bien ! Ce générique aux limites de l’ironie (involontaire il semble à posteriori), ces premiers plans, lourds sur la formes mais plaisants et jamais complaisants… Quelle bonne idée que la caméra subjective, totale et unique ! Ce n’est pas faramineux mais si il le tient tout au long du film, il en découlera une expérience bien singulière, vraiment appréciable. Arf, premier flash-back, première caméra libre… Mouais… bon ça va c’était rapide. Faut dire il passe après Johnny Got His Gun, c’est pas évident pour lui. Et là, c’est le drame. Un point de vue externe ? Ok, pour un plan seulement… Quoi ??? Et oui, Schnabel a adapté le titre pour la forme. La première partie, subjective et adroitement menée (qui refera parfois surface au cours de la seconde, faisant d’autant plus regretter à celle-ci ce qu’elle est) serait le Scaphandre (au fait M. Schnabel, on avait compris, vous n’êtes pas obligés de nous le montrer le scaphandre vous savez, on sait ce que c‘est) et la seconde le Papillon. Alors dans sa conception papillon rime avec pathos gratuit ? Il semblerait… D’autant que plus celui-ci bat des ailes plus le ridicule s’étoffe. Et il finit dans le minable splendidement impensable (sur la musique des 400 Coups !!!), semblant faire l’apologie du plantage en cours de route, l’option « on avait plus d’idées » (parce que quand on est produit par Kathleen Kennedy je ne pense pas qu’on manque de moyens, d’autant qu’ici il n’y a rien de bien coûteux) semblant un titre de gloire hissé au sommet du bateau qui coule (ah oui, le Scaphandre). Juste après, cette même journée de festival Quentin Tarantino nous offrira Death Proof, autrement maîtrisé, il enfoncera définitivement le clou du peu qu’on pouvait accordé par Schnabel qui passe vraiment pour un branque. Alors quand l’homme reçoit -avec lunettes de soleil (Cimino ???)- son prix de la mise en scène, mais où est le festival de Cannes ??? Alors oui, il faut un film grand public, un film « porteur » (Fahrenheit 9/11 ou La Vita E Bella avaient tiré leur épingle grâce à ça) mais là c’est vraiment du foutage de gueule ! Quand on a James Grey, les frères Coen et Tarantino qui viennent avec une perle on les envoie pas bouler comme de vieilles chaussettes ! Alors oui, anti-américains, anti-genres… C’est dommage de se mettre le meilleur à dos. Surtout que quelques années plus tard il y aura les éternels mensonges comme « Reservoir Dogs, découvert à Cannes ! », oui, plutôt « hué à Cannes » je préciserai. Elle est décidément bien loin l’époque où on récompensait Taxi Driver… Pour en revenir à Schnabel, bah, ça se regarde. Point.
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MessageSujet: Re: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyMer 13 Juin - 12:55

Critique 4/35 :

4 luni, 3 saptamini si 2 zile

de Cristian Mungiu

Véritable claque. Palme d’Or obligatoire ? Moui… Ok, le film est exceptionnel, surtout que l’on en attendait rien. La Palme d’Or même si elle est justifiée nuira au film car n’importe quelle publicité, résumé, info… détruira une bonne grosse partie de la surprise qu‘il constitue et dont il tire un bénéfice important. Il ne faut vraiment rien savoir. Chaque plan apporte une nouvelle richesse, une nouvelle conception. Tout au long du film. Alors pourquoi ne suis-je pas convaincu par le choix pour la Palme d’Or ? Eh bien à cause de No Country For Old Men principalement ; qui la méritait (même si les Coen ont déjà une belle collection de prix à Cannes). Néanmoins ce film affiche une maîtrise, une conviction et une puissance extraordinaires pour ces temps-ci de films pétards mouillés et de sacrifices. Là il n’y a pas de concessions, le public n’est jamais prit pour un con, la teneur et le respect des plans-séquences sont majestueux et le film ne cherche jamais l’esbroufe. En gros Noe a beaucoup a en apprendre. D’autant que de principes aussi calculés et précis ne se dégage jamais une once d’artificialité. Bref, une leçon de mise en scène mais pas non plus une leçon de mise en scène froide et juste plastique. Le sujet et les acteurs sont aussi étonnants. Il n’y a pas une ombre au tableau. Un fait simple, un construction en temps réel, une actrice au sommet de l’intériorisation… Il est dur de parler beaucoup sans tomber dans la redite. Espérons néanmoins que son exploitation en salles ne pâtisse pas de l’effet « choc de Cannes » qui a déjà détruit beaucoup de films devenus trop attendus. Car là il n’y a pas de fausse piste. ; juste un mètre étalon pour le cinéma comme il en faut.
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MessageSujet: Re: Back From Cannes...   Back From Cannes... EmptyDim 17 Juin - 16:28

Critique 5/35 :

Import/Export
de Ulrich Seidl

Il été attendu celui-ci ! Avec toutes les pubs, les (jolies je dois l’avouer) affiches partout… Et au final, un premier plan génial, un court-métrage génial à lui tout seul qui enchaîne sur plus de deux heures de rien. Vendu sous une étiquette choc, le film est plus sur l’attente, le désespoir, la mort, ne cherchant jamais le choc ou à mettre mal à l’aise (ou alors c’est bien raté comme il faut). Ce n’est pas vraiment ça qui dérange, mais le caractère auto-contemplatif complètement outré, un film qui certes prend son temps pour traiter du vide comme des centaines de films l’ont déjà fait. Rien d’original donc, on contemple l’étalement de scènes déjà vues, l’établissement d’évidences déjà connues depuis belle lurette… Il y avait pourtant à faire, des choses à tirer de ce principe scénaristique, de ce montage très bien exécuté… Mais le film regarde son nombril, trop fier de son scénario inconsistant. Alors oui, on pourra aimer, si on aime toujours regarder les mêmes partis pris, les mêmes messages pseudo-travaillés… Alors oui la mort c’est un thème important, de même que l’errance tout ça… maintenant faudrait peut-être avoir quelque chose à y ajouter, car le long rien pour le long rien i j’en peux plus.
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