On peut reprocher aux aventures de l’apprentis sorciers de manquer d’originalité (il est vrai que la grande majorité des idées sont pompées dans d’autres romans, de Narnia au Seigneur des anneaux en passant par tous les classiques de la littérature pour enfant anglo-saxonne) mais J.K. Rowling a remis le genre au goût du jour et surtout a offert à su redonner le goût de la lecture et du fantastique à des millions de personnes à travers le monde (leur offrant ainsi la possibilité de lire les classiques et de découvrir que ses romans n’étaient finalement pas si original que cela, quel ironie).
Néanmoins, mon affection ne saurait obscurcir mon jugement et je voudrais vous parler aujourd’hui, non pas d’"erreurs" présentes dans ces ouvrages mais bien d’anomalies temporelles.
Le principe de base des aventures de Harry Potter et ce qui d’ailleurs fait son succès, est le décalage entre le monde des Moldus (nous, enfin moi surtout) et celui de la magie qui nous est révélé en même temps que Harry.
C’est donc bien dans NOTRE monde que les aventures se déroulent.
Dans notre monde, le temps s’écoule d’une certaine manière et a été catégorisé selon certaines règles. Ainsi, le mardi fait suite au lundi, mars se termine après 31 jours pour laisser la place à avril, etc. etc.
Mais est-ce bien le cas dans les aventures de Harry Potter?
Une petite enquête semble mettre en évidence quelques anomalies à ce niveau.
Le premier problème consiste à situer les aventures de Harry dans le temps. Ainsi, en quelle année est-il né ? En quelle année est-il entré à Poudlard ?
Pour cela, ouvrons notre bible au volume 2 (Harry Potter et la chambre des secrets) au chapitre 8 :
"- Le jour d’Halloween sera le 500e anniversaire de ma mort, dit Nick Quasi-Sans-Tête. (…) Sir Nicholas de Mimsy-Porpington, mort le 31 octobre 1492."
Ainsi, par une astucieuse déduction mathématique, la seconde année de Harry à Poudlard est 1992.
Et c’est là que les choses se corsent !!!
En effet, dans le volume 1 (Harry Potter à l’école des sorciers) dans le chapitre 3 il est qui que : "- C’est lundi, dit-il à sa mère. Le jour de mon émission préférée. (…) Harry se souvint d’un coup que le mardi suivant, c’est-à-dire le lendemain, serait le jour de son onzième anniversaire." et plus tard au chapitre 8 : "L’enquête sur le cambriolage qui s’est produit le 31 juillet dans les locaux (…) Ce cambriolage à Gringotts s’est déroulé le jour de mon anniversaire."
Nous pouvons donc en déduire que le 31 juillet 1991 (le roman se déroule un an avant le second tome) est un mardi. Or il se trouve que, dans notre monde, le 31 juillet 1991 est un mercredi (cela serait possible en 1984, 1990, 2001 ou 2007).
Le problème se corse dans le volume 3 (Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban). Dans le chapitre 8, il est dit : "Le 16 octobre ! Tu te souviens de ce qu’a dit le professeur Trelawney ? "Ce que vous redoutez tant se produira le vendredi 16 octobre." et plus tard au chapitre 16 "C’est Hagrid, dit Harry en ouvrant l’enveloppe. L’audience en appel a été fixé au 6 [juin] (…) L’avant dernier examen eut lieu le jeudi matin. (…) L’audience en appel a déjà eu lieu ? intervint Ron en s’avançant vers le ministre. Non, elle est prévue cette après midi."
Ainsi, selon ce livre, nous savons que le 16 octobre 1993 est un vendredi et que le 6 juin 1994 est un jeudi.
Or il se trouve que le 16 octobre 1993 était un samedi et le 6 juin 1994 était un lundi.
Mais encore plus étrange !
Dans une année normale comme nous la définissons dans notre univers, si le 16 octobre tombe un vendredi, alors logiquement le 6 juin ne peut être qu’un samedi ou un dimanche (si l’année en question est bissextile), mais jamais un jeudi !
Enfin dans Harry Potter et la coupe de feu, chapitre 15 : "Les délégations de Beauxbâtons et de Durmstrang arriveront vendredi 30 octobre à 18 heures."
Vous commencez à comprendre le truc, le 30 octobre 1994 tombe donc un vendredi dans le monde magique de Harry Potter mais un dimanche dans le nôtre.
J’arrête ici la démonstration (simplement parce que j’en suis là dans mes relectures des aventures de notre sympathique apprenti sorcier) mais une chose est claire : il y a une réelle confusion dans le temps dans ces livres. Non seulement cela ne correspond pas à notre réalité mais en plus, cela ne respecte en rien le calendrier tel qu’il existe dans notre monde.
Alors ?
Voilà qui soulève quelques questions :
- Est-ce que J.K. Rowling était trop fainéante pour regarder sur un calendrier ? Et si oui, quelles pourraient être les autres conséquences sur la cohérence de son histoire ?
- Est-ce que ces discordances sont des informations que nous pouvons glaner pour essayer d’anticiper ce qui va se passer dans le septième tome très attendu ? Et en quoi cela est-il révélateur des intentions de vous-savez-qui ? Y-a-t’il un message secret ? Un J.K. Rowling code ?
- Est-ce que l’auteur de ce texte n’est qu’un psychopathe perturbé qui plutôt que de se laisser guider par la magie de ces livres s’attache à des détails sans importances (notez pour sa défense qu’à la quatrième relecture, on ne voit plus les mêmes choses) ?
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